(Windows work two ways, Mirror one way.)

04 janvier 2021
The Lords and The New Creatures – Poems de Jim Morrison
Premier recueil de poésie de Jim Morrison vendu au prix de 3,95 $. 
Livre élégant dans sa couverture pourpre.
Titre d’une simplicité biblique. The Lords – Notes on vision -(première partie) and The New Creatures (deuxième partie).
En exergue de la première partie le vers « Look where we worship » nous met en garde contre les faux ou les nouveaux Dieux. Nouveaux Seigneurs dit la traduction française…
La ville prison, ses « brothels », nous retient et nous pousse à un jeu qui finit toujours mal « All games contain the idea of death »
« The appeal of cinema lies in the faer of death »
Derrière le sniper se cache Lee Harvey Oswald…
La mort du Président Kennedy semble avoir été le déclencheur de la faillite de l’Amérique, celle ou tout se brouille et disparait, nous transformant en pissons aveugles retenus par un utérus monstrueux.
C’est dans le sommeil et le rêve que nous trouvons l’échappatoire.
Poésie insaisissable jouant avec nos sentiment et nos peurs, en appelant à l’histoire des USA, mais aussi à celle de la Russie ancienne et sa justice baroque jouet des décisions du Tsar.
Quelle différece semble dire le poète ? La vie ressembla à un voyage en voiture au cours duquel nous aspirons à saisir ces Dieux qui flottent au-dessus de nous, sans jamais pouvoir les atteindre, ni prétendre à subir leurs pouvoirs. 
La mouche qui cherche en vain la fenêtre, voilà ce que nous sommes…
(Windows work two ways, Mirror one way.) You never walk through mirrors or swim through windows.
L’anti Alice…

« Male genitals are small faces 
forming trinity of thieves 
And Christs
Fathers, sons, and ghosts. »

Tout au long de ce long poème, haché, aux circonvolutions aléatoires, noires et désepérés, Morrison ne peut se résoudre à un Dieu unique et singulier, il le voit toujours pluriel et Multiples…
Concurrencé par Walter Gropius et son pleorama, Kennedy, Oswald, le Tsar de toutes les Russies, Robert Baker l’Ecossais inventeur du panorama photo, Daguerre, tous ceux et tout ce que Jim Morrison a voulu mettre en lumière comme un Marshall Mc Luhan de l’impossible.
Le cinéma, dans sa forme classique mais aussi dans le peep show apparait comme le spectacle de la vie, le seul que l’on puisse maîtriser à l’ombre des démiurges, mais toujours à nos dépens…
« The spectator is a dying animal »
La première partie présente des reminiscences de la chanson des Doors, People are strange. « The « stranger » was sensed as greatest menace in ancient communities. »
Et dans les derniers vers évoque l’origine du nom du groupe : « Doors of passage to the other side,
The soul free itself in stride »

The New Ceatures est plus proche de l’univers des Doors. On y retrouve des références directes :
« The soft parade has now begun on sunset » ; « Kill the child who made thee » ; « My son will not die in the war » ; « Stange Gods arrive in fast ennemy poses. » ; « Lizard woman » ; « The snake, the lizard, the insect eye. »

Des poèmes lus et relus avec passion.

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